Ubud, capitale culturelle de Bali, est un passage quasi obligé pour les touristes. Bien située au coeur de l’île, elle est l’un des points de bifurcation pour aller à l’Est, à l’Ouest et au Nord.
Ubud est une ville de contrastes. Sport, détente, shopping, authenticité, calme, agitation…Entre le bruit de moteur trafiqués des mobilettes on entend aussi les mélodies plus douces des tubes de bambous et autres instruments traditionnels.
Dans les 3 rues principales, on trouve bar et restaurants occidentaux, warungs locaux, boutiques de souvenirs (avec des objets insolites!), supermarchés… Mais, en sortant des grands boulevards, on découvre aussi un Ubud plus rurale, plus authentique, au coeur des rizières.
Ah, une dernière chose ! Les macaques qui se promènent nonchalamment sur les trottoirs, les toits, les câbles électriques, constituent une mafia bien rôdée qui, quand bon lui semble, vous réquisitionne lunettes, déjeuner, ou tout autre objet odorant ou brillant.
Prêts pour un week-end à Ubud ?
Premier jour
On se met dans l’ambiance
Décalage horaire oblige, on est réveillés tôt. Qu’à cela ne tienne nous profitons du petit dèj indonésien de rigueur : Nasi Goreng -riz sauté- smoothies et fruits -tiens ça faisait longtemps qu’on n’avait pas mangé salé le matin! et nous allons nous installer sous une petite pagode face à la piscine pour travailler un peu.
Une ambiance sonore de bambous et percussions métalliques nous accompagne, un peu comme une incitation à la méditation et à l’éxotisme. Qu’on aime ou pas, il faut s’y faire, à Bali, la musique est incluse dans le contrat ! Nous pour l’instant, on apprécie.
Un article plus tard, il est 13h. Que le temps file ! Partons explorer Ubud, la fameuse capitale culturelle de l’île.
Toutes premières impressions de Bali
Il est déjà 14h, alors pourquoi ne pas commencer par un peu de découverte culinaire ? Nous prenons place au Tulasi Vegetarian où un charmant petit gars nous accueille en sarong et tout sourire. Il prend notre commande et revient avec des brochettes de poulet au sate (c’est végétarien le poulet ? aha ils sont forts !) avec une sauce aux cacahuètes (« sate ») et des boulettes de tofu (« tahu ») à la sauce tomate dont nous sommes ravis.
En sortant, nous observons plus ce qui nous entoure. Il est frappant de voir que mis à part quelques warungs comme celui où nous avons mangé, il y a beaucoup de restaurants pour occidentaux (pizzeria italienne, pubs…) et des boutiques de souvenirs avec d’étranges objets (dont des décapsuleurs en forme un peu…phallique… pas si prudes ces asiatiques !)
On croise une rivière encaissée, plastiques et textiles déchirés retenus par les branchages. Spectacle désolant qui n’est malheureusement pas le dernier du voyage.
Une forêt de singe
La découverte de la ville continue à la Monkey Forest (qui mérite un article à elle seule disponible ici).
Il pleut, c’est la fête à la grenouille
17h, une pluie diluvienne s’abat dans les rues qui débordent. Par endroits, nous avons de l’eau jusqu’aux chevilles. C’est notre première grosse pluie, mais on comprendra que c’est tous les jours pareils ! du beau temps le matin, un déluge l’après-midi.
« Massage », « Massage » ! nous proposent les filles des salons de spa. Sous nos capes de pluies dont il faudra nous accoutumer, nous traversons la rue principale pour aller réserver le restaurant « Bebek Bengil », un super endroit au bord de la rizière où l’on mange bien. Nous avons quelques chose à fêter demain !
Puis, en se perdant dans les petites rues moins touristiques et plus résidentielles, nous trouvons un QG pour le repas du soir : le Warung Sopa.
Une fin de journée en douceur
Nous retirons les capes de pluie ruisselantes, laissons nos tongs à l’entrée, et nous installons en tailleur sur les coussins autour d’une petite table basse. Un thé au citron vert pour moi, et une infusion de citronnelle et gingembre pour Nico.
C’est au comptoir que nous choisissons quoi mettre dans notre Nasi Campur, comprendre riz avec assortiment de préparations de légumes, beignets et autres mets délicats. Miam ! Du tofu grillé, un curry de patates douces et haricots, des beignets de tofu fondant, du tempe (tofu à croute croustillante aux graines de soja fermenté à sec).
Deuxième jour
Balade dans les rizières : le Campuhan ridge track
Ce matin, nous décidons de reprendre les bonnes habitudes en allant marcher un peu. Nous choisissons le Campuhan ridge track pour aller voir les rizières. C’est un chemin déjà bien emprunté, donc on reste dans les sentiers battus, mais cela nous donne une première idée de la région.
Après avoir trouvé le début du chemin (derrière une école, un grand escalier descend et donne sur un temple à moitié dans la jungle), nous commençons à grimper les marches de pierre.
Il n’est que 10h mais déjà le soleil derrière les nuages et l’humidité étouffante nous mettent la puce (et la sueur) à l’oreille : ici pour randonner, il va falloir se lever beaucoup plus tôt !
Le chemin pavé sur la crête d’une colline nous permet d’avoir une vue dégagée sur les rizières et la forêt qui s’étend dessous et en face de nous. Nous sommes ravis du spectacle offert par la nature !
Nous traversons un petit village avec quelques échoppes qui proposent des thés et des cafés, puis à nouveau, les rizières inondées d’un vert de jais s’étendent devant nous, à perte de vue, ou presque. Le sentier se termine et donne à présent sur la route, nous continuons un peu, mais opérons un demi-tour après avoir tenté de « couper » le chemin pour faire une boucle. D’après les locaux, c’est impossible de traverser la gorge, et on veut bien les croire !
La paillotte de rizière
Nous allons nous consoler sur une paillote au dessus de la rizière. Après manger, une grande fatigue se fait sentir, sans doutes la chaleur et le décalage horaire, alors nous nous abandonnons à une petite sieste sur bambou qui nous régénère.
Les temples d’Ubud
Dalem Temple
La plus remarquable partie du temple est sa porte extérieure, en pierre finement sculptée. Il commence à pleuvoir, et en attendant de voir s’il s’agit d’une averse ou d’une pluie torrentielle, nous nous abritons un moment sous le toit d’une scène. Nous découvrons alors de nombreux instruments traditionnels et ne résistons pas à l’envie de les essayer !
Le temple aux lotus Pura Taman Saraswati
Finalement, c’est bien une pluie torrentielle, mais, il va falloir nous accoutumer à la pluie en cette saison. Avec nos capes colorées nous longeons la rue principale jusqu’au temple des lotus.
Avec cette météo, nous sommes les seuls sur place. Quelle chance ! Ce palais possède une magnifique devanture. Cachée derrière un restaurant, une longue allée mène à la porte principale. Sur le côté, de grands bassins remplis de lotus géants. La pluie ruissèle sur leurs immenses feuilles en goutes épaisses. J’adore ! Derrière, l’eau jaillit du temple pour tomber de terrasses en terrasses et faire miroiter le sol. Magique.
Dès que la pluie cesse, la badeaux arrivent avec leurs appareils photos. On leur laisse la place, et prenons la direction du Palais d’Ubud.
Ubud Palace
Le Palais d’Ubud est fermé au public, mais les « jardins » sont accessibles. Après le temple des lotus, l’architecture me semble un peu fade. Il n’en demeure pas moins que c’est un beau bâtiment avec des portes et statues intéressantes.
Un repas aux chandelle
Sur une pagode face à la rizière, dans le restaurant Bebek Bengil, nous prenons place à la table n°3 que nous avons réservée. C’est la meilleure du restaurant alors on s’installe et on savoure. Assis en tailleur sur des petits coussins, bougies au milieu, notre cocktail arrive. Tchin ! à nos 2 ans ! Wahou deux ans ! ça passe trop vite !
Allez, c’est jour de fête, en plus du canard commandé la veille, on ajoute des entrées à partager pour piocher plein de goûts différents ! Merci tata Sophie pour ce joli cadeau ! Ici, les euros que tu nous as envoyés se transforment en fortune que nous utilisons pour un repas princier.
On découvre les chips d’épinards et notre plat, un canard avec du riz et pleins de légumes. C’est absolument délicieux ! On mange peu de viande, mais si on en mange, on apprécie quand le plat est de bonne qualité !