Whanganui River – Bonus : nos compagnons de voyage rencontrés sur la rivière
Lorsqu’on voyage en van, on n’a pas souvent l’occasion de rencontrer d’autres voyageurs de tous horizons. Durant ces trois jours de descente organisée, le rythme et la proximité différents ont été propices aux échanges !
Christian, le Suisse globe-trotteur
Grand, brun, des yeux bleus profonds, élancés, bien habillé en vêtements technique, un sourire de publicité pour dentifrice, Christian semble parfait. D’ailleurs, il est en kayak solitaire, part avant tout le monde (à 6h30 il n’est déjà plus sur les campings) et arrive avant tout le monde. Il a dressé la tente et manger lorsque toi, pauvre terrien tu accostes après une heure de paysage intensif et que ta seule envie est de trouver les toilettes les plus proches pour faire pipi !
Il est tellement parfait, qu’il t’aide à monter tes bidons car il voit que toi, tu en as vraiment beaucoup ! Et encore plus parfait, lorsqu’il passe de l’anglais au français, et du français à l’allemand, avec une facilité déconcertante.
Christian sait aussi te parler de ses voyages. Notamment l’épisode de l’avion en Inde, qui est assez cocasse. Il était tranquillement dans un aéroport rempli de gens qui rachetaient des tickets pour monter dans un petit avion. Il n’y avait visiblement plus de place disponible alors tout l’aéroport s’est finalement vidé. Il a avait pour bagage un sac et un vélo et, embêté, il est resté là un moment sans trop savoir que faire. Jusqu’à ce que finalement une hôtesse revienne en disant « finalement, notre pilote d’aujourd’hui est bien et expérimenté, on peut prendre trois personnes de plus… »
« J’ai dis ‘moi je viens’ mais j’ai pensé très fort qu’il avait vraiment intérêt à être bon » nous confit-il avec un grand sourire et de petites rides aux coins de ses yeux amusés.
OK, il est presque trop parfait mais on l’a quand même beaucoup aimé ce business man du milieu de la joaillerie, qui regrette de devoir passer sa vie un blackberry à la main et qui attend chacune de ses aventures en pleine nature avec une impatience enfantine. Nous laisserons ces propres mots pour conclure son portrait : « Il n’y a pas de plus belle liberté que celle de pouvoir être là face à ce paysage et cet espace immense. »
Les pépés Australiens, des chasseurs à chasser !
Autant vous le dire de suite… ces deux-là n’ont pas été nos plus grands amis durant l’épopée. Arrivés là comme en terre conquise, Dupont et Dupond avec un accent de l’outback, partent en guerre avec leur pagaie. On ne les verra pas beaucoup lors de la traversée mais on ne le regrettera pas compte-tenu de la conversation dont nous avons profitée dans le bus du retour.
Nous avons été choqué de les entendre parler de la cérémonie Maori comme d’un « brainwashing d’indigènes… » On vous passe les détails croustillants, mais nous pensons que voyager c’est aussi partir à la rencontre de gens aux coutumes et idées différents. Peut-être que nous ne croyons pas comme eux, peut-être que les dieux de la rivière relèvent pour nous davantage du folklore que de la « vérité », mais il est à nos yeux parfaitement irrespectueux d’en parler en ces termes ! Lorsqu’ils ont suggérés de chasser les Maoris au fusil comme au bon vieux temps, c’en était trop. Ces deux-là, définitivement, on ne les aime pas !
Les jeunes mariés Hollandais
Charmants et serviables, ces beaux jeunes mariés sont venus nous aider à remonter notre canoë lorsque nous avons coulés… et à en vider l’eau. Heureusement qu’ils étaient là ! Car à deux nous aurions sans doute dû écoper jusqu’à la nuit. L’occasion de se sécher un peu, reprendre nos esprits et aussi de papoter un peu avec eux. Ces amoureux dont le voyage de noce est passé par une petite île au Vietnam avant de se poursuivre en Nouvelle-Zélande, dont ils nous parlent avec des yeux qui brillent ! Des voyageurs comme on les aime 🙂
La famille Kiwie
Papa ours, maman ours et leurs deux petits oursons sont sur un canoë plus long que le nôtre et gonflable. Comment font-Ils pour avoir autant d’affaires que nous avec deux marmots en plus ? Ils nous saluent dès que nous les croisons sur la rivière. Ça a l’air d’être une affaire qui roule ! Euh…qui pagaie ! Et même les enfants y mettent de l’entrain. Le soir, pleins d’énergie, ils courent pieds nus dans l’herbe (glagla) avec les autres voyageurs, devenus leurs amis le temps d’un jeu spontané, pendant que leurs parents prennent un thé en refaisant le monde avec les voisins.
Les jeunes Allemands
La vingtaine, ces deux allemands sont venus pour l’aventure ! Et ça ne rigole pas ! Non non… ça ne rigole pas du tout, l’un d’eux est même venu voir Nico pour lui expliquer comment mieux remplir les bidons avant le départ…parce que bon là c’est pas assez bien organisé ! Euh… vraiment ? Cela dit, ça permet à Emi de relativiser : il y a pire que son travelmate en matière de « carré-itude. »
Passé ce premier contact un peu rigide, nous avons discuté avec eux pendant tout le trajet aller… Et si l’un d’eux n’a pas l’air d’être là pour s’amuser, son compatriote est très facile d’accès, souriant et a l’anecdote de rando facile. Le soir, après une boîte de conserve vite avalée (visiblement, ils en sont un peu las d’après le grand souriant) ils jouent aux cartes avant d’aller reprendre des forces sous la tente. C’est drôle de voir, que même sans comprendre la langue, nous comprenons ce qui se trame lors de la partie… les mimiques sont universelles !
Charlène et Luc, les Frenchies avec leur petite vache
Charlène, diplômée en valorisation du patrimoine et Luc, informaticien, sont deux français sympathiques qui voyagent avec leur petite vache (nouvelle amie de Célestine !) et un van miniature coloré qu’ils prennent partout en photo. D’ailleurs, vous pouvez suivre leurs aventures sur leur blog ici.
Ces deux là se sont trouvés ! Ils se promènent en Nouvelle-Zélande depuis un an et ont prolongé leur visa pour trois mois supplémentaire… le temps de gagner suffisamment d’argent pour mener leur super projet à terme : partir d’Istanbul et rentrer à la maison en vélo en 4 mois ! On a vraiment hâte de lire leurs aventures… après ça ? Oh, juste l’Australie pendant un an, puis sans doutes l’Amérique latine. Ohlala ça fait rêver…
Organisés, gentils comme tout et grands voyageurs, croiser la route de Charlène et Luc nous a beaucoup plu !
Les Anglais à la cool
Nous avons bien tenté d’entrer en contact avec eux lors de quelques coups de rame dans l’eau à leurs côtés… mais globalement… on a rien compris de ce qu’ils nous racontaient… et on croit que c’est réciproques ! Pendant qu’ils nous parlaient de la choucroute, nous parlions des petits oiseaux, dans une conversation entrecoupée de blancs. Le temps de comprendre et renchérir, jusqu’à réaliser qu’on ne se comprenait pas. Bref… l’accent du Nord de la Grande Bretagne nous aura échappé 🙂