Deux balades à ne pas manquer à Munduk

Munduk est propice aux balades. Nichée au sommet d’une crête qui redescend vers la mer, entourée de forêts tropicales et rizières, c’est une destination de choix.

Nous avons naturellement traîné nos semelles sur deux circuits :

  • le classique de Munduk (les trois cascades) avec des variantes hors sentiers battus,
  • et le « à la carte » perdu dans un coin de paradis dans les rizières.

Les trois cascades

Durée : 2h30 en boucle en prenant son temps
Dénivelé : moins de 200m, une bonne volée de marches
Difficulté : Rando facile
Période : Commencer le matin pour éviter les grosses chaleurs, et profiter des vues ensoleillées avant l’arrivée des nuages

On chausse les baskets de randos, direction la randonnée des 3 cascades. Les hôtels du coin donnent une carte dessinée à la main, le mieux étant encore d’avoir Maps.Me ou Viewranger avec la carte du coin chargée dessus (on en parle ici). Le mieux est de faire la boucle en sens horaire, elle commence juste à côté du Taman Ayu Homestay (d’ailleurs le restau est top, la dame charmante et les plats simples, excellents et bons marchés) par un petit chemin bétonné pour motos.

Un guide pas comme les autres

Sur le chemin, nous faisons la rencontre d’une petite chienne pas bien épaisse et très amicale qui semble vouloir nous montrer le chemin. On l’adopte pour la balade, avec ses petits yeux marrons luisants, elle nous fait craquer. Nous avions lu que dans la région il y avait de nombreux chiens errants qui effraient les touristes. Nous avons notre ange gardien avec nous !

Ange gardien

1ère cascade – Laangan Melanting

Nous traversons les petits sentiers sous les bois. Pas vraiment possible de se perdre, le chemin passe le long des petites maisons en béton, bois et tôle où on nous propose quelque fois un thé ou un café contre quelques billets. Ce sera pour une prochaine fois !

Nous sommes surpris de voir l’intérêt des locaux pour agrémenter les bords de chemin avec des plantes colorées locales. C’est certes simple, mais joli et attentionné. Plantes d’intérieurs en Europe, ici elles poussent et se repoussent tellement le climat leur plaît. Feuilles vertes foncées, grises, roses, rouges, bleues, et parfois tout en même temps.

Belle plante colorée

Le chemin de béton s’arrête, et nous traversons la rivière pour gravir une pente qui nous fait éliminer le petit déjeuner vite fait (ou du moins évaporer le thé). Au croisement, nous prenons à gauche pour redescendre les marches toujours bordées de belles plantes jusqu’à la première guérite pour payer l’entrée de la cascade (un concept qu’on ne connaissait pas). Notre ange gardien fait fuir les chiens qui aboient dans les maisons alentours, merci la miss !

Emi grimpe

Nous poursuivons la descente vers la chute d’eau, qui déjà à plusieurs dizaines de mètres de distance nous plonge dans la brume. Des arbres cultivés (café, durians, jackfruits) et belles araignées (même un serpent) agrémentent la balade.

Araignée

Soudain la voilà, elle en impose, mais difficile de s’approcher de trop près. On déplore quelques morceaux de plastique de ci-et-là. Il est temps de remonter toutes les marches deux par deux et continuer notre chemin.

Laangan Melanting

2ème cascade – Labuhan Kebo

Notre deuxième arrêt est plus caché et il reste notre préféré ! Après une descente à travers la jungle, nous sommes entourés de plantes aux couleurs variées : jaunes, rose, rouge, violettes… un jardin tropical dans la forêt, arrosé par une haute et puissante chute d’eau. Magique ! (et gratuit !)

Labuhan Kebo

Pause déjeuner à flanc de montagne face aux plantations de café

Le sentier continue à travers les plantations de café, vanille, haricots, gingembre… tous les jardins des petites huttes en bambous sont directement dans la jungle. A l’intérieur des zones sauvages, se trouvent des lopins de terre cultivés. Grâce à notre guide fidèle, les aboiements des chiens alentours ne sont qu’avertissement. Notre compagnon de route passe sereinement devant ses congénères inquiets que l’on puisse pénétrer chez eux. La tête haute et l’air heureuse, elle montre que nous ne sommes pas une menace. Un soulagement pour Emi, car ces grosses bêtes, on ne sais pas trop à quoi s’attendre !

La pluie fait son apparition au moment où nous passons à côté d’un petit Warung rural (le Sareswati). Alors on s’arrête pour laisser passer la pluie et remplir nos estomacs de nasi (riz) et mie (nouilles) goreng (sauté), les spécialités indonésiennes. Nous apprécions vraiment ces moments de totale quiétude où seuls le chant des oiseaux et les sonorités de la jungle viennent ponctuer le spectacle de la forêt tropicale, sous la pluie de fin de saison. Un instant de grâce.

3ème cascade – Red Coral

La troisième et dernière cascade de la balade est la plus connue et la plus touristique. Encore ici, un petit guichet où Emi obtient sans mots dire (ça devait être le sourire) l’entrée pour deux au prix d’une. Malheureusement les très fortes pluies ont quelque peu ravagé les infrastructures du lieu, qui flottent à présent sur les rebords de la rivière. La cascade est quand à elle, absolument grandiose. Peut-être moins délicate que sa précédente sœurette, mais bien plus tumultueuse et vibrante. S’en approcher et se sentir souffler par la force du flot d’air expulsé par l’eau qui prend sa place, c’est un régal ! Nous en sortons bien mouillés mais réjouis.

Red Coral

Retour dérobé par les jardins en terrasse

La majorité des visiteurs remontent à la route pour ensuite descendre vers le village de Munduk. Grâce aux cartes du coin, nous en décidons autrement, et franchement, nous ne sommes pas déçus !

Les feuilles sont bien grosses

Quelle belle surprise de terminer la randonnée par une balade suspendue le long d’un canal, puis l’arrière des jardins des villageois ! Des fleurs et potagers partout à flanc de colline et une rizière qui donne directement sur la mer !

Jolies plantes roses et vertes

Pour trouver le chemin, il suffit de redescendre au canal, le suivre, et ensuite à chaque fois que le chemin retrouve la route principal, prendre à droite. On finit à travers la prestigieuse installation hôtelière de Puri Lumbung Cottages, où chaque plante à sa petite étiquette. Exposition des espèces locales à ciel ouvert.

Superbes lumières sur les rizières

Durée : 30min aller, 1h30 aller-retour
Dénivelé : moins de 100m, quelques pentes un peu raides
Difficulté : Rando facile, sandales de marche ok
Période : Profiter des lumières rasantes et colorées du petit matin ou de la fin de journée

Nuages ? nous tentons notre chance

C’est l’après-midi et le temps a vite changé. Le grand soleil du matin a laissé place à une chape de nuages qui descend, descend, et se colle à la végétation. Va-t-il pleuvoir ? notre hôte nous dit peut-être un petit peu seulement.

Nous tentons notre chance dans les rizières alors ! Depuis la route principale qui traverse le village, nous passons sous la grande arche direction Sud. Trois cents mètres plus loin, nous tournons à droite pour emprunter la route bétonnée abrupte (c’est fléché Puri Sunny) qui s’enfonce vers la vallée et quittons Munduk. Nombreux sont les chiens qui aboient sur notre passage et nous n’avons pas notre chienne noire protectrice. Quelques regards apaisants et tout se passe bien.

Ah ben voilà, il pleuviote, et les rizières nouvellement plantées ont des petites gerbes vertes et des petites gerbes d’eau maintenant. Heureusement ça ne dure pas, et lorsque nous atteignons le « camping dans les rizières de l’hôtel » (dont nous avons testé la piscine la veille), le soleil bas tente de percer les nuages de l’horizon.

Paysage coloré et harmonieux

Et nos efforts sont récompensés ! la chance tourne et nous avons droit à un paysage magique de rizières colorées par le beau soleil jaune de fin de journée.
Ma-gni-fique. Les scooters surmontés de fermiers ou d’enfants de fermiers (vraiment ? on peut faire du scoot’ à 8 ans ?) nous dépassent avec dextérité sur le petit chemin bétonné qui remonte les étages de rizières.

Nous sommes agréablement surpris : ici aussi les Balinais agrémentent les abords des chemins de plantes aux feuilles colorées. Plantes d’intérieures chez nous en France, elles sont ici bien grandes et prospères.
En cette fin de journée, des fermiers jouent avec les trappes pour modifier l’irrigation des champs. Des petites cascades se tarissent et d’autres naissent. Parfois, un canal sert de chasse d’eau à de petites étables avec deux vaches, et vide le réservoir d’engrais naturel pour fertiliser les étages en aval.

Emi dans les rizières

Nous restons un moment pour nous imprégner de l’ambiance sereine et harmonieuse du paysage. Le travail de l’homme et la nature semblent avoir trouvé leur équilibre.
Les rizières vertes dorées se détachent en bas des monts verts foncés qui ont encore la tête dans les nuages. Au loin le soleil va bientôt se coucher et nous rebroussons alors chemin.

Nico dans les rizières

En partant, nous sommes heureux de voir que la piscine de la veille, emplie d’eau naturelle non traitée au chlore est maintenant vidée et nettoyée ! Bel exemple d’utilisation des ressources naturelles, sans intrant chimique ni gâchis. Toute l’eau est partie dans les étages de rizières en-dessous 🙂

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