Guide complet pour un trip à Bromo abordable, hors des foules et respectueux de l’environnement

Bromo, une des premières destinations touristiques de l’Indonésie. On en voit des photos partout, et les étrangers comme les locaux en ont fait un immanquable avec le mont Ijen et Borobudur.

Alors, ça vaut vraiment le coup ? Y a-t-il vraiment autant d’arnaques qu’on le dit ? Oui et oui ! Les informations ne sont pas légions sur la toile pour transformer une expérience trop commercialisée et chère en une expérience inoubliable hors des sentiers battus (et abordable). Nous avions fait pas mal de recherches, et riches de notre expérience nous vous livrons en bref nos infos qui vous permettront d’en tirer le meilleur et laisser le pire de côté.

On ne vient pas ici pour l’accueil des locaux, ni la qualité des services, mais pour un paysage surprenant et mystérieux.

Nous sommes restés deux nuits à Cemoro Lawang et avons trouvé que c’était une bonne formule. Davantage de temps pour les randos, davantage de chance pour la météo, beaucoup moins de fatigue pour mieux apprécier. Arrivés vers 18h un soir, nous sommes repartis à 11h le surlendemain.

Géographie et climat des lieux

Bromo est un volcan encore en activité, dans la région du Tengger. Le Tengger est un massif montagneux, à l’origine un énorme volcan, maintenant effondré. Dans son cratère, plusieurs autre volcans plus petits ont poussé, dont Bromo et l’éteint Batok.
Sur toutes les photos célèbres, on aperçoit un grand volcan fumant au loin, c’est le Semeru qui culmine à plus de 3500m.

Cemoro Lawang est le village le plus près du massif à 2200m d’altitude et la route est très raide pour y arriver en transport. Il repose sur la caldeira, le bord du cratère Tengger. Il faut donc descendre 70m pour arriver dans la plaine de sable/cendre du cratère pour accéder aux autres volcans.

Dans le village comme durant les balades, il fait bon, voire frais, de jour comme de nuit, et beaucoup moins humide que le reste de l’Indonésie. Ne pas négliger les coupes-vent et vêtements chauds ! Surtout pour les balades nocturnes.

Les distances sont trompeuses, c’est plus grand sur place que l’idée qu’on s’en fait en regardant une carte.

Nous y étions en mars, et d’après les locaux c’est souvent comme ça : temps dégagé de 11h du soir à 9h du matin. A partir de 9h, les nuages tourbillonnent et occupent la mer de sable et les sommets.

Cavalier dans la brume

Le village de Cemoro Lawang

Niché en haut du cratère, les pentes sont omniprésentes. Les villageois sont agriculteurs en majorité. Pas de riz ici mais plutôt des choux exportés ensuite dans la vallée.
La ville est toute petite et on parcourt le centre à pieds sans problème.
Ne pas croire que la ville voisine (Ngadisari) est à côté. Elle a beau n’être qu’à 2km, elle est 300m de dénivelés en-dessous (une heure de marche sur la route).

L’ambiance est surprenante : un petit village isolé à l’héritage traditionnel fort, et bouleversé par un tourisme de masse non contrôlé. Le défilé bruyant des jeeps emplies de touristes fortunés est un spectacle dont on se passerait bien.

Transport pour y arriver

Nombreux sont les blogs et sites web mettant en garde contre les arnaques. Ils ont raison.

Cemoro Lawang ou Malang ?

La première question à se poser, c’est le village d’accès. Nous avions vu qu’il était possible d’arriver sur les lieux par Malang ou Probolinggo/Cemoro Lawang. Soit disant 50% des touristes arrivent par l’un ou l’autre.

Si vous venez pour de la rando, par vous même en transport en commun, sans safari en jeep bien cher, un seul accès : Cemoro Lawang par Probolinggo !

Nous avons d’ailleurs croisé d’autres voyageurs, qui ont tenté par Malang. Ils se sont fait offrir des tours à plus de $100 par personne en Jeep pour monter. Ils ont perdu une journée et pas mal d’argent pour prendre un train pour Probolinggo et des bus pour revenir à Cemoro Lawang.

Accès par Probolinggo

Probolinggo est la ville côtière accessible en transport en commun et qui propose des liaisons en transport « public » vers Cemoro Lawang.
Prendre un transport public qui arrive avant 17h à Probolinggo si vous espérez monter à Cemoro Lawang le jour même pour pas trop cher…

Train

Probolinggo est sur la ligne de trains Surabaya-Banyuwangi, et par extension sur la ligne Yogyakarta-Banyuwangi. Compter 4h depuis Banyuwangi et 2h depuis Surabaya. Les tarifs dépendent de la classe (Ekonomi, Bisniz, Eksekutiv), mais en classe éco compter dans les 50 à 150 000 Rp. Voir l’article Train en Indonésie pour plus d’infos sur ce moyen de transport efficace et bon marché sur Java !

Bus

La gare de bus de Probolinggo (Bayu Angga) est un peu excentrée du centre ville. Il y a des navettes entre la gare de train (centre ville) et la gare de bus pour 4000 Rp (bus jaunes).

C’est d’ici aussi que partent et reviennent les « bus publics » à destination de Cemoro Lawang.

Les bus relient les grandes villes : Surabaya, Malang, Yogyakarta, Banyuwangi, etc. Pour les horaires et les compagnies en revanche c’est plutôt nébuleux.

Nous avons fait le trajet en 2h10 entre Probolinggo et Surabaya (terminal Sud de Purabaya) pour 30000 Rp (air climatisé, 20000 sinon) en bus public (Patas Jatam). Si vous souhaitez repartir de Probolinggo par bus, attention aux arnaques ! Quelques soient les infos qu’on vous donne, ne les croyez pas. Allez dans le terminal (grand bâtiment), et cherchez l’agence Toto Travel, le gars parle anglais et donne de vraies infos (cela ne vous dispensera pas de négocier le prix avec lui).

De Probolinggo à Cemoro Lawang

C’est là que ça se complique. Il y a une véritable « mafia » qui opère à la sortie de la gare de train comme à la station de bus de Bayu Angga. On avait beau être prévenus, ce n’était pas une partie de plaisir. Il s’agit de monter les 2200 mètres d’altitude vers Cemoro Lawang, sur une route bien pentue (on nous a dit que les agences de location de scooters et de voitures n’autorisent pas les clients à monter là-haut d’ailleurs). Ça met un peu moins de deux heures.

Dès la sortie du train, on se fait alpaguer par un gars de la seule agence touristique autorisée à entrer dans le hall (Bromo Master Holiday), avec son polo bleu. Il propose un van pour monter les touristes à Cemoro Lawang. Il est 16h20, et il reste encore un train à arriver vers 17h30.

GoCar et Grab

Nous avions réservé un Grab avec un autre couple dans le train (voiture de 125000 à 160000 pour quatre, c’est plutôt pas mal). Le conducteur hésitant vient nous rencontrer, nous le suivons, mais c’était sans compter la « mafia » des conducteurs de voitures noires qui bloquent sa voiture et lui crient dessus. Il annule la réservation de la voiture, visiblement gêné et craignant ses collègues, et nous demande de trouver un autre moyen de transport. Donc premier conseil, si vous voulez monter en GoCar ou Grab, éloignez-vous d’au moins 200m de la gare en échappant aux sollicitations de transports !

Tour organisés par l’agence de la gare

Nous avions prévu le coup, et pendant le trajet en train, Emi était parti regrouper le maximum de touristes avant l’arrivée. Nous étions donné rendez-vous sur le quai. L’union fait la force, tous les chauffeurs cherchent à diviser le groupe, ne pas céder !

La « mafia » des voitures noires tentent d’appâter certains membres du groupe avec des offres, par exemple 40000 Rp par personne.

Au final, nous sommes 9, et montons dans le minibus qui contient 15 places de l’agence Bromo Master Holiday pour 320000 Rp (soit presque 35000 Rp par personne). C’est de loin la meilleure affaire du coin possible. Normalement les bus partent pour 550000 Rp (voire paragraphe suivant). Ce super deal n’a été possible que parce que nous sommes restés soudés et que nous avons négocié le tarif.

Avec le recul (et les retours d’expériences des autres voyageurs), nous avons fait une belle affaire.

Minibus publics

C’était le plan que nous avions prévu au départ. Monter dans un des bus « publics » qui part de la gare routière de Bayu Angga. Public ? il n’y a que des touristes dedans, les locaux ne l’emprunte pas.
Normalement ils ont 15 places et montent pour 550000 Rp par bus (donc 35000 par personne). Si vous arrivez par le train, il faut compter les 4000 de plus pour la liaison entre la gare ferroviaire et la gare routière (bien vérifier d’ailleurs que le chauffeur de la navette vous dépose au point marqué sur Maps.Me et pas chez un de ses potes).

Ces bus ne partent que lorsqu’ils sont pleins. Tous les blogs que nous avons lus conseillent d’arriver avant 16h pour avoir une chance qu’il se remplisse. En pratique, à Cemoro Lawang nous avons rencontré deux groupes de personnes distincts qui nous ont racontés leur histoire. Le premier couple est arrivé à 11h du matin, ont attendu 4 heures et ont finalement payé 100000 Rp chacun (ils étaient 5) pour monter. Le deuxième groupe est arrivé à 14h, ont attendu 3h, et ont finalement payé 180000 Rp chacun, ils étaient 3 au total. Impossible de négocier avec les chauffeurs de ces bus.

Nos conseils en résumé

  • Groupez-vous et restez ensemble. Ne laissez pas les chauffeurs vous disperser.
  • Éviter les « bus publics », la gare ramène davantage de touristes.
  • Si vous arrivez à être 4, un Grab ou GoCar peut être une bonne option (gain de temps) mais éloignez-vous des gares.
  • C’est possible de ne payer que 35 à 45000 Rp le trajet !

Quitter les lieux, retour à Probolinggo

Le retour n’a pas été une sinécure non plus. Pas de GoCar ou Grab ici (sauf coup de chance). Il va falloir passer par la « mafia des bus ».
Les chauffeurs de bus font la queue. Un bus ne part que lorsqu’il est plein ou que la totalité des voyageurs est d’accord pour payer du bus plein (550000 Rp). Pas la peine d’essayer de négocier avec plusieurs chauffeurs, ce n’est que celui premier de la queue qui a la priorité.

On nous avait dit que les derniers bus partaient à 11h. A 10h30, nous avons grossis les rangs d’un groupe de touristes sur le départ. Le chauffeur content de voir des gens arriver avait le sourire, nous parlait en anglais, mettait nos sacs dans le bus. Lorsqu’on a commencé à négocier, son sourire disparaît, et comme par hasard il ne parle plus anglais. Plus d’une heure plus tard, avec négociations à n’en plus finir, on a réussi à partir à 11 à 45000 Rp chacun, soit 485000 Rp le bus. A 11h45 on descend dans un bus (plutôt une épave roulante). Nous sommes clairement dans le dernier bus abordable de la journée.

Balades/Marches à faire

Temple et Batok

On vient ici pour au moins deux endroits :

  • la vue sur tout le massif au lever du jour (communément appelé le Bromo Sunrise) depuis un bord élevé de la caldeira du Tengger
  • la montée sur le bord du cratère du Gunung Bromo, à travers la mer de sable

Peut-être aurez-vous lu qu’il y a des droits d’entrée pour ces lieux. Soyons clair tout de suite, vous pouvez tout faire sans rien payer (on ne sait pas trop où va l’argent et qui le collecte d’ailleurs) :

  • Il parait qu’il y a un droit d’entrée pour le village de Cemoro Lawang (10000 Rp), personne ne nous l’a réclamé, nous ne savons pas où le payer, donc ne l’avons jamais payé
  • Les balades sur le bord du cratère (Bromo Sunrise) sont totalement gratuites
  • L’entrée officielle dans le cratère du Tengger passe à un poste de péage. Plus de 200000 Rp par personne. C’est un passage obligé pour ceux qui veulent entrer dans la mer de sable en voiture/jeep. Mais il y a un passage dérobé (voir ci-après) à pieds.

Pour la localisation des chemins, nous ne pouvons que conseiller d’avoir Maps.Me et ViewRanger (plus d’infos dans cet article).

Avant de commencer

On est en montagne, il ne faut pas négliger les changements brusques de météo. Il vaut mieux prévoir de l’eau, des trucs à grignoter, et surtout des vêtements chauds, un coupe-vent / pare-pluie et des pompes adéquates.

Si vous pouvez, prenez un sac plastique avec vous. Vous pourrez le remplir sur le retour de déchets qui jonchent les lieux. Si chacun contribue comme il le peut, la montagne ne deviendra pas une déchetterie.

Lever de soleil sur le massif

Durée : 1h30 du village à King Kong Hill
Dénivelé positif : 430m
Difficulté : Rando facile avec un passage technique

Nous avions vu quelques photos, lus des récits de voyage, et nous n’avons pas du tout regretté d’avoir fait le voyage.

Il y a en gros 4 zones pour voir le lever du soleil :

  • Points de vue inférieurs. Les trois points de vue du bas, accessibles depuis la route de Cemoro Lawang. Tous avec des bicoques pour grignoter, et du monde
  • Points de vue en chemin Des points de vue à 180°, plutôt sauvages, tranquilles et petits, sur le chemin qui relie les points de vue inférieur à Kingkong Hill (Gunung Pananjakan)
  • Les fameux points de vue de Kingkong Hill à la vue grandiose, bondés, et accessibles en jeeps depuis la mer de sable ou Malang. Sauf un tranquille et magnifique, et c’est là qu’on va !
  • Le point de vue des jeeps. Le touristique endroit tout au bout de la route de crête, où il parait que près de 200 jeeps se massent. A éviter à en croire les retours que nous avons eus de nos compagnons de voyage.

Nous sommes partis à 3h30 du matin de Cemoro Lawang. Il fait frais là-haut alors nous avions des vêtements chauds : petits gants, bonnet, pull, coupe-vent et pantalon. Cette rando n’est pas difficile à part un passage un peu tendu, des chaussures de trail/trek basses font l’affaire. Ne pas oublier les torches (frontales) et de l’eau.

Dans Cemoro Lawang, la rue principale qui monte depuis Probolinggo atteint une fourche. La majorité des jeeps passe à gauche de la fourche, pour la rando il faut prendre à droite, en passant sous l’arche. Nous suivons ensuite cette route tantôt bitumée tantôt bétonnée en pente douce pendant deux bons kilomètres. C’est toujours tout droit jusqu’au bout du bout, on ne peut pas se tromper. La route se redresse et amène au premier point de vue et fin de l’accès voiture. Il nous a fallu environ 45 minutes pour arriver là.

Continuer ensuite sur la route (fermée aux véhicules) dans ses lacets jusqu’à un deuxième point de vue, puis des escaliers emmènent à un troisième point de vue (Seruni).

C’est d’ici que débute le chemin vers Gunung Pananjakan (Kingkong Hill). Commence alors la partie technique : de l’escalade sur de la terre et des pierres glissante, pas loin du bord du cratère. Rien de très dangereux, mais il faut rester attentif et ne pas se presser. Ce passage est à gauche du dernier commerce (au pire, demander aux marchant le chemin). Vous verrez plusieurs voies, toutes mènent à Rome. Après quelques minutes à peine, nous sommes tirés d’affaire et le chemin redevient normal.
Nous avons noté que dans le dernier lacet de l’escalier avant le point de vue, un petit sentier débutait dans les hautes herbes. Nous pensons qu’il permet d’éviter le passage hasardeux et glissant. A vérifier !

S’ensuivent de jolies petites plateforme avec vue sur le massif. Une seule des quatre était occupée par un couple à 4h40 du mat’. Dur dilemme : tentons-nous plus haut ? alors que nous entendons déjà pas mal de monde ? ou restons-nous au calme ici ? On joue le tout pour le tout, on monte (ce fut clairement le meilleur choix !)

Des lacets dans la forêt avec quelques points de vue jusqu’à arriver vers 5h au point de vue inférieur de Kingkong Hill, déjà bondé. On s’en échappe vite : il y a un chemin qui monte sur la crête, tout droit. Il faut viser le point « King Kong Viewpoint (no rail) » sur Maps.Me. 5h10, nous sommes arrivés pile à temps pour profiter des superbes lumières du début du jour. Nous ne serons qu’une petite douzaine, mais il y a largement de la place pour tout le monde et nous sommes à l’abri des cris des autres plateformes.

Nous prenons notre temps, et sommes les derniers encore en haut à partir de 6h30.

Pour le retour, deux choix : redescendre par le même chemin (environ 1h30 de marche), ou louer les services d’une moto pour rejoindre le temple de la mer de sable. De là on peut monter à Bromo, au Gunung Batok, ou rentrer à pieds au village.

Grâce à deux voyageuses rencontrées la veille, plutôt dans le même mood que nous, nous savons que la descente en moto vaut la peine et se négocie. Elles l’ont eue à 40000 chacune avec un café offert, nous avons négocié la course à 75000 Rp pour deux sans le café ! Aucun regret, la gentillesse des chauffeurs qui nous ont arrêtés aux endroits chouettes pour des photos, le gain de temps, et l’expérience sur les pentes raides de la caldeira puis la mer de sable.

Pour résumer :

  • Il faut partir à 3h30 du village de Cemoro Lawang
  • Prendre des vêtements chauds, un pantalon long, de l’eau, un frontale et des bonnes baskets de rando qui ne glissent pas.
  • Ne pas hésiter à monter jusqu’au point de vue « spécial » de Kingkong Hill, il en vaut vraiment la peine.
  • Ne pas hésiter à rester jusqu’à 7h en haut, il n’y aura plus personne et ce sera plus simple pour négocier le point d’après.
  • La descente en moto vers le temple de la mer de sable (négociée à 75000 Rp pour deux, sur deux motos) est très chouette aussi. On peut demander à s’arrêter aux points de vue sur la route.

Mer de sable et temple hindou

Durée : 30 minutes aller depuis le village
Dénivelé négatif : -90m
Difficulté : Rando facile

L’entrée au « parc » est « normalement » payante. 220000 Rp en semaine et 320000 Rp les week-ends et jours fériés. Pour éviter ces prix exorbitants (personne dans le parc ne vérifie ensuite si vous avez payé), il faut : soit arriver depuis King Kong Hill par la route (10km à pieds, ou 30min de moto), soit passer par le chemin des villageois depuis Cemoro Lawang.

Depuis Cemoro Lawang, il faut prendre la fourche à droite et passer sous l’arche (comme pour monter à King Kong Hill au lever du soleil) et lorsque la courbe vers la droite commence, continuer tout droit vers le Cemara Indah Hotel. Tout au bout, un petit chemin descend à droite. C’est là !

Ça descend pendant 10 minutes sur un chemin de terre glissant et humide, emprunté essentiellement par les cavaliers locaux.

Sur la mer de sable ensuite, on est libre d’aller où bon nous semble. Pas vraiment de chemin. Il est possible de viser tout droit le temple hindou, base des randos vers Bromo et Batok. Sur la route, on croise des cavaliers locaux qui proposent des courses bien trop chères, des motos et jeeps, et quelques piétons locaux qui viennent chercher des herbes dans le cratère.

Le temple hindou est simple mais joli sous les lumières rasantes du matin, ou dans l’ambiance mystique de nuages épais (l’avantage d’être restés deux nuits dans le coin 🙂 )
Il abrite un sanctuaire payant et accessible uniquement aux pratiquants. Il est cependant possible d’entrer dans la première enceinte.

Mont Bromo

Durée : 15 minutes aller depuis le temple
Dénivelé positif : 100m
Difficulté : Rando facile

La montée depuis le temple est simple mais bondée le matin. Nous avons préféré la faire après 10h00 du mat’ et avant l’arrivée des gros nuages. L’ambiance mystique était magique !

Depuis le temple, il faut passer les vendeurs de snacks et loueurs de chevaux, monter pendant 10 minutes sur un chemin à travers les anciennes coulées de cendre et lave, puis gravir l’escalier aux hautes marches pendant 5 minutes.

Arrivés en haut, nous avons préféré nous éloigner des foules en suivant la crête à droite (pas trop loin, c’est plutôt aérien), puis à gauche sur quelques centaines de mètres pour nous élever au-dessus de la mer de sable.

Attention aux aventuriers. Nous avions prévu de faire le tour du cratère, et même de poursuivre sur les crêtes jusqu’au Gunung Kursi. C’est en fait très aérien. La crête est étroite et plonge de chaque côté. Vues les conditions météos changeantes et l’arrivée des nuages, une pluie sur le chemin aurait pu être fatale, nous avons passé notre tour 🙂

Gunung Batok

Durée : 1h30 aller-retour depuis le temple, pause incluse
Dénivelé positif : 280m
Difficulté : Rando exigeante

Le Gunung Batok est le volcan éteint et tout vert qui domine Bromo. On y accède par l’arrière du temple hindou.

Attention, le chemin est raide et glissant, et se fait la majorité du temps en montant dans des sillons profonds et étroits creusés par l’eau. C’est de la semi-escalade à la montée comme à la descente. Il faut être sûr de ses appuis et de ses chaussures.

Deux points d’entrée. Le plus évident est de se coller aux pentes du mont derrière le temple. et aller vers les commerces. Juste avant le premier commerce, tourner à droite et s’enfoncer dans le chemin. Après quelques décharges publiques sauvages (la triste réalité du plastique en Indonésie…) le chemin est mieux tracé encore. Un seul chemin à suivre, c’est tout droit sans lacet jusqu’en haut. Le chemin est bien tracé sur OpenStreetMap (donc sur Maps.Me et surtout Viewranger, cf pour plus d’infos).

Avec un bon rythme, les 280m de dénivelés se montent en 30 minutes et se descendent en 20 minutes. En haut, la vue est imprenable sur la mer de sable. Vraiment belle ! J’y étais seul, loin des foules de Bromo. On peut se promener en haut du cratère dans le sens des aiguilles d’une montre, mais attention le tour complet n’est pas possible, il faut revenir sur ses pas.

Semeru

Le Gunung Semeru est le haut volcan (3676m) qui domine tout le massif. Il est loin, très loin de Cemoro Lawang. Ce n’est pas un trek à prendre à la légère, il se fait sur plusieurs jours, avec accès en moto et il faut du matériel de camping. Pour plus d’infos, voir les liens en bas de l’article et la page Wikitravel.

Où dormir

La qualité des infrastructures touristiques n’est pas le point fort ici. Sur les plateformes de réservation, les notes moyennes des hôtels et maisons d’hôte sont désastreuses.

Nous sommes restés à la Sedulur Guesthouse, soit disant le meilleur qualité prix de Booking et Agoda. 200000 Rp la chambre. Pas d’eau, pas de petit déjeuner, pas de draps, pas de WiFi, pas se serviettes de toilette, et des sanitaires déplorables. A éviter ! Nous faisons rarement ça; mais là, compte-tenu de la fable qualité de l’hébergement, nous avons appelé le propriétaire pour rediscuter du tarif et avons payé 100 000 Rp la nuit au lieu de 200 000 Rp.

Nous avons croisé plusieurs personnes étaient descendus à la Otix Guesthouse. Pour 190000-220000 Rp la chambre le service était visiblement bien meilleur.

Pensez à demander des couvertures supplémentaires ! il fait un peu frais la nuit.

Où manger

Plusieurs warung dans la rue principale. Le premier que nous avons testé nous a servi le plus mauvais repas que nous ayons eu en Indonésie depuis plus de 4 semaines. Plus bas dans la rue, presque à la sortie du village, nous avons trouvé notre nouvelle cantine : Solo warung. Tenu par des jeunes sympas, on y mange pour moins de 15000 Rp, c’est simple mais bon.

Petit apparté sur l’aimabilité des gens

Nous avons voyagé dans de nombreux endroits d’Indonésie, des grandes villes et villages reculés, eh bien Probolinggo et Cemoro Lawang sont les pires concernant l’amabilité des gens. Les dessous du tourisme de masse incontrôlé. Comme dit précédemment la qualité des services est pitoyable et les prix sont excessifs. Mais en plus les gens nous traitent comme de la marchandise. On ne va pas à la montagne pour l’expérience sociale. Mais une fois qu’on est prévenus et qu’on fait abstraction, c’est bon !

A lire pour aller plus loin

Les sources qui nous ont beaucoup aidé à planifier, et dont nous avons mis à jour les infos dans notre article ci-dessus :

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